Innovations techniques et la panoplie d'outils
Hans Hartung, né le 21 septembre 1904 à Leipzig, et mort le 7 décembre 1989 à Antibes, est un peintre français, photographe et architecte d'origine allemande, l'un des plus grands représentants de l'art abstrait.
Acteur d’un siècle de peinture, qu’il traverse avec une soif de liberté à la mesure des phénomènes qui viennent l’entraver – de la montée du fascisme dans son pays d’origine l’Allemagne à la précarité de l’après-guerre en France et à ses conséquences physiques et morales – jamais, il ne cessera de peindre.
Le parcours de la rétrospective comprend une sélection resserrée d’environ trois cents oeuvres, provenant de collections publiques et particulières françaises et internationales et pour une grande part de la Fondation Hartung-Bergman. Cet hommage fait suite à l’acquisition du musée en 2017 d’un ensemble de quatre oeuvres de l’artiste.
L’exposition donne à voir la grande diversité des supports, la richesse des innovations techniques et la panoplie d’outils utilisés durant six décennies de production. Hans Hartung, qui place l’expérimentation au coeur de son travail, incarne aussi une modernité sans compromis, à la dimension conceptuelle. Les essais sur la couleur et le format érigés en méthode rigoureuse d’atelier, le cadrage, la photographie, l’agrandissement, la répétition, et plus surprenant encore, la reproduction à l’identique de nombre de ses oeuvres, sont autant de recherches menées sur l’original et l’authentique, qui résonnent aujourd’hui dans toute leur contemporanéité. Hans Hartung a ouvert la voie à certains de ses congénères, à l’instar de Pierre Soulages qui a toujours admis cette filiation.
L’exposition est construite comme une succession de séquences chronologiques sous la forme de quatre sections principales. Composée non seulement de peintures, elle comprend également des photographies, témoignant de cette pratique qui a accompagné l’ensemble de sa recherche artistique. Des ensembles d’oeuvres graphiques, des éditions limitées illustrées, des expérimentations sur céramique, ainsi qu’une sélection de galets peints complètent la présentation et retracent son itinéraire singulier. [...]
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Technical innovations and array of tools
Hans Hartung, born September 21, 1904 in Leipzig, and died December 7, 1989 in Antibes, is a French painter, photographer and architect of German origin, one of the greatest representatives of abstract art.
Spanning a century, his career was marked by a thirst for freedom equal to the obstacles he had to face: the rise of fascism in his native Germany, and the precarity of his existence in postwar France, with its physical and psychological aftereffects. Yet never for a moment did he stop painting.
This retrospective is built around a tightly focused selection of some 300 works from various collections – French and international, public and private – and most notably the Hartung-Bergman Foundation. This tribute is a follow-up to the Museum’s acquisition of a group of four works by Hartung in 2017.
The visitor is introduced to the wide range of media, the wealth of technical innovations and the array of tools used during six prolific decades. For Hartung experimentation was all-important, as was the uncompromising, conceptually inflected modernism he embodied. The essays on colour and format as a rigorous studio methodology, together with framing, photography, enlargement, repetition and – even more surprising – identical reproduction of quite a few of his works, were all elements of his research into the original and the authentic and have lost nothing of their relevance today. Hartung paved the way, too, for a number of his fellow artists, among them Pierre Soulages, who was always frank about his debt to him.
The exhibition takes the form of a succession of chronological sequences divided into four main sections. In addition to the paintings photographs testifying to the importance of the medium in his explorations, groups of graphic works, illustrated limited editions, experiments with ceramics and a selection of painted stones round off this retracing of a singular life path.[...]
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